Après plusieurs heures de trajet, la voiture s'arrêta enfin. Une portière s'ouvrit. Le chauffeur descendit. Ouvrant une portière à l'arrière, il fit signe à la personne à l'intérieur de descendre.

-Nous voici arrivés. dit-il. Bienvenue à l'Internat de... Mademoiselle?

Voyant que personne ne sortait, il s'interrompit, passant la tête par l'ouverture. Il remarqua alors que les sièges de cuir étaient vides. Aucune trace de la jeune fille. Soucieux, il releva la tête et aperçu une jeune fille brune qui le fixait de ses yeux ambrés, l'air narquois. Refermant la portière avec un claquement sonore, il se dirigea vers le coffre pour en extraire les bagages. Mais là encore, il n'en trouva aucune. Soupirant, il fit le tour de la limousine, car c'en était une, et vint se planter devant la lycéenne. A ses pieds se trouvait deux grosses valises. Tenant pour sa part son sac à main, elle voulut s'emparer d'une des valises, mais Carl, son chauffeur, la devança. Lui lançant un regard, furieuse, il lui fit un sourire forcé avant de lui faire comprendre d'un mouvement de tête de se mettre en marche. Se retournant, elle fit alors face à l'imposant bâtiment, curieuse et en même temps déprimée par la réalité de la chose. Son père l'abandonnait ici. Sans même daigner l'accompagner. Aujourd'hui, sa nouvelle vie commençait.

Passant les portes, elle se trouvait désormais dans le hall. Regardant autour d'elle, elle avait encore du mal à y croire. Déposant les valises à ses pieds, le chauffeur s'excusa de ne pouvoir rester plus longtemps, étant déjà assez en retard. Il lui souhaita bonne chance et lui promit que son père la contacterais prochainement. Tournant les talons, il la laissa là et Camellia put entendre la limousine démarrer au loin. Le bruit du moteur s'estompant avec la distance, la jeune fille tourna la tête en direction d'un autre bruit. Surgissant d'un couloir de droite, une élève s'avançait dans sa direction.

Le soleil semblais decidemment ne pas vouloir pointer le bout de ces rayons , le temps étais gris , pluvieux , automnale ... Surement pas une météo de début Août . Les mains dans les poches de son jean slim , Yumi se baladais dans les couloirs désert de l'internat . Ou plus précisément elle séchais les cours et se baladais dans le couloirs déserts de l'internat ... La professeur de math étant "bigleuse" et un peu sourde , la moitié de sa classe ne voyais pas l'intérèt de suivre ces cours étant donner que la vieille femme ne s'apercevrais pas de leur absence ... La jeune fille se surpris à penser à son père ... Si elle l'avais voulus , étant donner que son "papa" était le PDG d'une entreprise mondial et qu'il gagnait très bien sa vie elle aurais très bien pus devenir l'une des bourgeoises de l'internat . Non , elle ne l'aurais pas supporter , ces filles étaient bien trop snobs et superficielle à son goût , de vrais "poupées Barbie" . Et de toute maniéres l'adolescente haïssais son père , le simple fait de prononcer son nom lui donnais envie de vomir ... Soudain elle aperçut une jeune fille dans le hall , seul avec ces valises , surement une nouvelle élève ... Yumi s'approchas tranquillement d'elle sans se soucier du vent qui faisait tourbilloner ces cheveux bruns et de ses yeux gris de brume qui lui donnais une allure fantomatique .() La nouvelle élève se retournas :

-Je peux t'aider peut être ?

Proposas la sportive

Surgissant d'un couloir de droite, une élève s'avançait dans sa direction.

-Je peux t'aider peut être ? lui proposa celle-ci.

-Non merci, je peux très bien me débrouiller seule, répliqua Camellia au bout d'un temps, non sans froideur.

Évidemment qu'elle pouvait se débrouiller seule, elle n'était plus une enfant. Prenant les poignées de ses valises dans chaque main, elle voulut se mettre rapidement en marche mais le poids des valises la surprit et, glissant, elle tomba à terre. (après sa mort, son âme partit hanter yumi :p) Se relevant immédiatement, lançant un regard furieux à l'élève qui la regardait bizarrement, elle fit face à ses valises. Décidément, celles-ci allaient lui donner du fil à retordre. La brune qui l'avait accueillie engagea à nouveau la conversation, au déplaisir de Camellia. Faisant volte-face, elle détailla son interlocutrice qui commençait à se présenter à elle. N'avait-elle pas compris qu'elle voulait qu'on lui fiche la paix? Simplement vêtue, cheveux lâchés flottant aux vent, elle portait par-dessus son débardeur une veste de sport. Associés à un slim noir et des converses, elle ne pouvait plus doutait du groupe auquel appartenait la jeune fille. C'était une sportive. Sentant une pointe de jalousie monter en elle, elle la coupa dans son monologue qui se voulait amical.

-Écoutes, je ne sais pas qui tu es, mais j'aimerais beaucoup que tu me laisses tranquille. Je ne suis pas d'humeur à parler. Ni aujourd'hui, ni jamais, que ce soit avec toi ou avec n'importe qui, asséna-t-elle.

Vêtue pour sa part d'une belle et longue robe indigo aux chaussures et bijoux assortis, elle était coiffée d'une queue de cheval anglaisée partant sur le côté droit. Habillée, maquillée et parfumée par des professionnels, elle rayonnait de beauté...et de mauvaise humeur. En ce moment, devant cette fille à l'air décontractée, elle se sentait minable. Elle aurait voulu déchirer ses vêtements et se rouler dans la boue si seulement elle avait pu. Gardant la tête haute, tentant d'imiter l'allure fière et arrogante des bourgeoises, elle avait envie de vomir. Mais ce qu'elle ignorait, c'est que non seulement ses yeux ne reflétaient pas autant de méchanceté et d'arrogance qu'elle l'aurait souhaité, mais également qu'une vraie bourgeoise n'aurait pas pris la peine de répondre ou regarder son interlocutrice. L'ignorant, elle fit de son mieux pour dissimuler son malaise et son sentiment d'infériorité. Les sportifs étaient de bien étranges personnes, libres de faire ce qu'il leur plaisaient, sans aucune de ces limites contraignantes qui lui étaient fixées.

-Non merci, je peux très bien me débrouiller seule

Répliquas t'elle froidement . La nouvelle arrivante pris ces valises en mains et tentas de les soulever mais tombas à terre devant le poids des bagages . La sportive ne put réprimer un sourire amusé . La jeune fille se relevas rapidement , envoyant un regard furieux à Yumi , comme si celle ci était responsable de sa chute .

-Tu ne veux vraiment pas un coup de main ? T'as vraiment l'air de galérer ... Qu'est ce que t'as mis dans ces valises ?

La nouvelle fit volte face , elle observas longuement la sportive , Yumi en profitant pour détailler son interlocutrice :
Elle étais vétue d'une robe indigo en soie signé Jean Paul Gautier et des chaussures et bijoux assortis . Ces cheveux étais coiffés en une queue de cheval haute à l'anglaise et portais un parfum trop marqué et prétentieux . L'adolescente en étais certaine , elle avais à faire à une bourgeoise .

-Écoutes, je ne sais pas qui tu es, mais j'aimerais beaucoup que tu me laisses tranquille. Je ne suis pas d'humeur à parler. Ni aujourd'hui, ni jamais, que ce soit avec toi ou avec n'importe qui

Assènat elle violemment . La jeune fille relevas un sourcil interrogateur "Tiens , elle me répond ? C'est illogique ... " pensas elle , en temps normal jamais une vrai bourgeoise ne se serait donner la peine de répondre , elles étaient bien trop snobs pour sa ... La "bourgeoise" lui lanças un regard qui se voulais sûrement méchant et odieux mais la sportive surpris une grande détresse dans ces yeux d'ambre . Puis la nouvelle fit mine de l'ignorer , un mauvais sourire illuminas le visage de la sportive :

-Je déteste qu'on ne fasse pas attention à moi ...

Elle s'emparas des valises et malgré leurs poids , commencas à jongler avec , la cloche sonnas et bientôt un cercle d'élèves ayant terminer leurs cours se formas autour de la sportive pour l'encourager puis , elle reposas les bagages à terre sous les acclamations des étudiants . Petit à petit la foule se dissipas et l'adolescente se retournas pour les rendre à sa propriétaire , un sourire angélique aux lèvres :

-Désolé , quand on m'ignore sa me rend folle

Se moquas t'elle gentiment

La sportive parut étonnée que Camellia lui réponde, levant un sourcil interrogateur. Faisant mine de l'ignorer, la jolie brune retourna à ses bagages.

-Je déteste qu'on ne fasse pas attention à moi ... entendit-elle derrière son dos.

Et, sans crier gare, l'autre fille s'empara de ses valises, commençant à jongler avec comme si elles n'étaient pas plus lourdes qu'une plume. Camellia remarqua alors les bras assez musclés de la jongleuse et se fit la réflexion de ne jamais provoquer une bagarre contre celle-ci. La cloche retentit. Figée d'horreur, elle vit une foule d'étudiants se diriger vers elles de plus en plus vite. Ne pouvant bouger d'un cheveu, la masse d'élèves entoura la sportive en l'acclamant. Bousculée par tous, ne faisant pas attention à elle, elle fut éjectée de l'endroit où se tenaient la fille...et ses valises. Trébuchant, elle manqua de s'étaler sur le sol (encore) quand une personne la retint de justesse. La relevant, l'élève lui demanda si elle allait bien. Acquiesçant de mauvaise grâce, elle se dégagea de son emprise et se tourna vers le cercle compact. Entendant l'élève lui conseiller de patienter, elle l'ignora superbement, voulant prouver qu'elle avait tout de même assez de force pour pousser quelques stupides élèves. Furieuse, elle essaya donc de se frayer un passage lorsque les étudiants commencèrent à se disperser. Se retournant d'un air triomphant vers le jeune homme, elle ne vit plus personne. Étonnée, elle se concentra de nouveau sur ses bagages et parvint à s’immiscer au centre du cercle. La jongleuse se retourna vers elle, et, munie d'un sourire angélique, lui tendit ses valises.

-Désolé , quand on m'ignore sa me rend folle, lui dit-elle en se moquant gentiment.

Oui, ça elle avait vu que la jeune fille aimait se faire remarquer. C'était d'ailleurs l'exact opposé de Camellia, qui préférait la discrétion et qu'on ne se mêle pas de ses affaires. Exaspérée par son comportement extraverti, elle prépara une réplique cinglante avant de stopper net dans son élan. La sportive arrivait visiblement à porter les lourdes valises sans peine. Même si Camellia était enervée de ne pas y arriver soi-même, il fallait reconnaître qu'elle n'était pas prête de s'installer si elle ne demandait pas d'aide. Mais la jeune fille accepterait-elle de l'aider? Remballant sa froideur et son acidité, elle se força à sourire.

-C'est bon, c'est déjà oublié. Mes valises n'ont pas l'air de te sembler trop lourdes. Tu pourrais m'aider à les porter jusqu'au dortoir? demanda-t-elle.

Malgré tous ses efforts, elle ne parvint pas à trouver une tonalité aimable, n'étant pas assez en confiance avec la jeune fille. C'était tout ce dont elle était capable pour le moment mais elle ne savait si l'étudiante s'en contenterais. Après tout, elle avait bien jonglé avec ses valises, pourquoi ne la laisserait-elle pas là? Paraissant étonnée, celle-ci acquiesça lentement. Surprise et trop heureuse qu'elle accepte de l'aider, Camellia lui lança alors:

-En passant, je m'appelle Camellia.

Un sourire plus ou moins forcé apparut sur le visage de la jeune fille

-C'est bon, c'est déjà oublié. Mes valises n'ont pas l'air de te sembler trop lourdes. Tu pourrais m'aider à les porter jusqu'au dortoir?

Demandat elle d'un ton neutre assez bizarre . "Tiens , elle c'est calmer madame "j'ai pas besoin d'aide " ?" pensas la sportive . Pourtant quelques minutes plus tôt on aurais presque dit une hystérique . Elle hochas lentement la tête mais la nouvelle la dépasas .


-En passant, je m'appelle Camellia.

Un sourire amusé apparut sur les lèvres de Yumi ,peut être cette bourgeoise valait elle mieux que les autres finalement , aprés tous il y avais des exeptions partout ... Elle s'emparas à nouveau des valises et les portas d'une maniére féminine comme s'il ne s'agissait que d'un sac à main . Elle se retournas finalement vers Camellia

-Moi c'est Yumi , dit moi , à quoi est dû ce soudain changement de comportement ?

Dit elle d'une voix amusée

-En passant, je m'appelle Camellia. dit la jeune fille alors que la sportive s'emparait déjà de ses bagages.

-Moi c'est Yumi , dit moi , à quoi est dû ce soudain changement de comportement ? répondit-elle d'une voix amusée.

Se sentant terriblement inutile, ne pouvant porter aucune valise, l'amusement dans la voix de la dites Yumi la mis mal à l'aise, accentuant son incapacité de tout faire toute seule.

-Tout le monde n'est pas un athlète! jeta-t-elle un peu trop sèchement.

Se rendant compte de sa bourde, elle voulut se rattraper, après tout, rien n'obligeait Yumi à l'aider pourtant elle le faisait quand même.

-C'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que c'est pas ma faute si je suis pas très musclée, marmonna-t-elle.

Espérant ne pas l'avoir vexée, elle vit la jeune fille s'arrêter, posant doucement les valises au sol. Allait-elle partir? En avait-elle assez de son mauvais caractère et de sa faiblesse?

-Pourquoi s'arrête-t-on? osa demander la jolie brune, une lueur anxieuse brillant dans ses yeux.

-Tout le monde n'est pas un athlète!

Jetat elle d'une voix séche . "C'est sûr , tu n'en est pas une " pensat la sportive , le sourire aux lévres .


-C'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que c'est pas ma faute si je suis pas très musclée,

La sportive soupiras , et blablabli et blablabla , est ce qu'elle ne pouvait rien dire de constructif ? De plus Yumi n'étais pas se que l'on pourrais appeler musclée , sa silhouette et ces bras étaient trés fin même s'il étais vrai qu'ils contenaient une immense force . Yumi comptas les numéros des chambres du dortoir: chambre 1 , chambre 2 , chambre 3 , c'étais celle là . Elle déposas doucement les valises à terre .

-Pourquoi s'arrête-t-on?

Demandas la bourgeoise d'une voix anxieuse . La sportive la fixas quelques secondes de ces beaux yeux de brume , n'avait elle pas vu qu'elles se trouvaient dans le dortoir ?

-Parce qu'on est arrivées . Voila ta chambre , tu vas voir , tes colocs sont trés sympa ...

-C'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que c'est pas ma faute si je suis pas très musclée, marmonna-t-elle.

Un léger soupir de Yumi lui prouva qu'elle parlait trop. Ce n'était pas son genre de parler pour ne rien dire, pourtant, c'était ce qu'elle était en train de faire.Elle se tût donc jusqu'à ce que la jeune fille s'arrête.

-Pourquoi s'arrête-t-on? osa demander la jolie brune, une lueur anxieuse brillant dans ses yeux.

-Parce qu'on est arrivées . Voila ta chambre , tu vas voir , tes colocs sont trés sympa ... lui répondit Yumi.

Regardant le numéro de la chambre, elle vit qu'elles étaient effectivement arrivées. Remercia Yumi pour son aide, elle se plaçant devant la porte. Des bruits lui parvenaient de derrière. Repensant à ce qu'avait dit la sportive, elle se força à se décontracter. Il n'y avait aucune raison de stresser, ses colocataires allaient sûrement être gentilles et avec un peu de chance ne feraient même pas attention à elle.