Internat Online
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Internat Online

Un seul internat pour sept groupes. Lequel choisiras-tu?
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Fermeture définitive du forum ♥️
Venez nous rejoindre sur http://new-generation.superforum.fr/ ♥️ ♥️
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Yumi Takashi




Yumi Takashi
Membre


Messages : 1148
Date d'inscription : 03/03/2011
Age : 25

Localisation : Euh... ben... ici ?

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeVen 23 Déc - 13:49

Il devait être dans les environs de 2 heures du matin. Le ciel était encore très sombre, presque noir et l'internat était plongé dans un silence presque... Oppressant.
Si le dortoir des garçons n'était pas souvent calme, ce soir pourtant il l'était trop. Ce silence était étrange à entendre...
Une serviette blanche autour de la taille et une autre sur les épaules, Cameron zigzaguait dans les couloirs encore ruisselant d'eau chaude. Le jeune homme marquât une pause pour contempler le pale clair de lune à travers la baie vitrée. Le blouson noir ne se lassait jamais de ce spectacle si familier pour n'importe quel autre humain... La lune, énigmatique, se reflétait dans ces beaux yeux transparents.
Parfois, il pensait à chez lui, à ces parents et tous ces frères et sœurs. Le mystère de sa grande différence physique avec sa famille le troublait de plus en plus... Après tous, peut être ses amis avait il raison de soutenir qu'il avait sans doute été adopter...
Son reflet ne lui montrait que l'image flou d'un adolescent bien battis à la peau trop blanche, aux yeux étranges et aux cheveux de jet. L'image d'un ex zonard devenu pacifiste.
Et si vraiment ces parents n'étaient pas ceux qu'on lui faisait croire, sa famille d'origine avait elle les mêmes traits physiques si particuliers que lui ?
Sa réflexion fût interrompue par le bruit sourde d'une respiration. Les pions vérifiait il que tous les pensionnaires étaient dans leurs chambres ? Impossible, leur dernière ronde n'avait lieu qu'à 23 heures.
Mais alors qui était donc là ? Le blouson noir se retournât, découvrant avec satisfaction un jeune garçon planté au milieu du couloir.
Un sourire amical éclairât le visage de Cameron.

-Bonsoir.

Soufflât il de sa douce voix.
Revenir en haut Aller en bas
Osamu Ishii




Osamu Ishii



Messages : 35
Date d'inscription : 11/12/2011
Age : 28

Localisation : Dans un carton, place de la République. ♥

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeVen 23 Déc - 16:57

Osamu
J'ai cherché le temps d'une vie,
Au-delà des horizons,
Sous la mer de nos tourments,
Elle, dans son linceul,
Seule,
Solitude infâme.




      Il y a quelques années de ça, j'étais encore Joy. Quelques années, c'est peut dire, la dizaine, peut être plus, peut être moins. Je ne sais pas précisément quand ai-je commencé à me comporter en tant que garçon. J'ai beau me répéter les mêmes phrases dans ma tête, je ne sais toujours pas si ce que je fais est correct. Si mes actes sont qualifiés de "bien". Un mot très enfantin, mais sans doute plus profond que ceux jugés soutenus. Je ne peux dire, même aujourd'hui, si je m'appelle Osamu. Bien sûr, si le secrétaire Shiro entendait mes pensées, je ne voudrais pas qu'il entende tous ces doutes. Je hais cet homme tout autant que je le respecte. Quand je repense à la situation peu commune qui me sert couramment d'existence, je me dis que je n'ai pas tous les malheurs du monde, loin de là. Je mange à ma faim. J'ai de beaux vêtements. J'ai un endroit où dormir. Je ne peux prétendre avoir une famille, puisque je ne sais pas même d'où je viens.
      Je ne sais pas quelle est l'heure exacte, mais il fait froid. Du moins, j'ai toujours été frileuse, et cette médiocre capacité se ressent encore plus lorsque mon moral n'est pas très haut. C'est à dire, tout le temps ? Je suis en train de marcher dans un couloir de l'internat, je ne sais pas vraiment où je suis en ce moment. Cela dit, je parle de mon esprit, il divague comme toujours, il se perd dans l'immensité de la vague glaciale qui souffle sur mes tempes. Je rajuste le col de ma chemise blanche d'un air nonchalant, je sens sous mes doigts tremblants que le tissus est encore fripé. De ma main droite, j'essuie ma bouche sans empêcher mes terminaisons nerveuses de tirer un peu plus sur le fil de mes douleurs. Toutes les lumières sont déjà éteintes, et je peine à voir la couleur du liquide qui s'éternise sur le dos de ma main. La seule source d'éclairage reste celui de la Lune, je décide de m'y remettre sans broncher comme j'ai tant l'habitude de le faire. Mes yeux verts vides d'émotion se baignent dans les ruisseaux pourpres qui ne semblent pas près de sécher. Cette fois-ci, ils étaient assez nombreux. Je me suis reçu un coup de batte sur le crâne, et plusieurs poings dans la mâchoire. Douleur...Il paraît familier, ce mot. J'ai tellement de bleus sur mes jambes et mes bras que j'ai pris l'habitude de ne jamais porter de t-shirts et de shorts. Je vois d'avance les questions indiscrètes fuser, si jamais j'en faisais le contraire. Après tout, mon corps est important, je fais toutes ces choses pour le sien, je sacrifie ma beauté pour vivre, je la donne en pâture aux infamies pour la sienne. Car oui, si je renie ma propre personne, c'est avant pour vivre, pas pour Ruka, non, pas pour elle ! Je me souviens encore, de cette fois-là où mademoiselle s'est écorché le visage en tombant, je me rappelle des mots désagréables que m'a dit le secrétaire Shiro. Enfin, il m'en dit sans cesse, il ne me croit jamais. Pourtant, mademoiselle lui a répété que je n'y étais pour rien, mais selon lui, tout est de ma faute. Je pense plutôt qu'il a l'habitude de faire ses nerfs sur moi. C'est dur de ne pas vivre pour soi-même. Le reste serait alors inutile.
      Je suppose que je suis actuellement dans les dortoirs. Sans me vanter, mon sens de l'orientation est très correct, si c'est pour ne pas dire exemplaire. Je déteste ne pas savoir où je me trouve. Pour l'instant, j'espère juste que les coups que j'ai reçu ne laisserons pas trop de marques, Ruka est plus que pointilleuse sur ce sujet-là, et je sais qu'elle culpabilise lorsqu'elle voit mes bleus. Parmi tous les gens que je connais, il n'y en a que deux qui connaissent ma véritable identité. Le président Loong et le secrétaire Shiro. Pas même mademoiselle...Mais jamais je ne lui dirais, et au reste non plus. Osamu est ma couverture...Osamu me protège. Si je n'avais pas poussé monsieur Loong à me considérer comme un garçon, il m'aurait jetée dehors ! Et alors, qu'aurais-je pu faire ? Je serais sans doute aux cieux, comme mon frère. Les couloirs sont déserts, tout le monde est sûrement en train de dormir, où de rêvasser tranquillement dans sa chambre. Où est la mienne, déjà ? Ah, oui, ce n'est plus très loin. Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de vivre dans les mêmes quartiers que des hommes...Sachant que je suis une fille. Ou plutôt, j'étais, c'est vrai, je me suis juré de repousser cette partie de moi ! Elle me rend faible. Elle contient tous mes sentiments, aussi. Ce n'est pas si terrible de dormir dans la même pièce que des hommes. Quoiqu'il en soit, je m'y habitue vite, ça ne me dérange pas. Mais là, je rentre tard, j'ai peur de créer des compromis. De toute façon, personne ne m'apprécie vraiment. Je suis froide, je ne parle pas beaucoup si ce n'est pour dire quasiment jamais, j'évite toujours les regards et prend la fuite sous les questions. Je n'aime pas qu'on s'intéresse à moi, car comme dirait le secrétaire Shiro, "Tu n'as pas à te montrer humain en société, rester debout à côté de mademoiselle Ruka suffit à justifier ta présence". En silence, je m'empresse d'essuyer le sang qui coule de ma tempe avec un mouchoir blanc, il me gêne. Ça ne fait pas si mal. Ou plutôt devrais-je dire ça ne fait plus si mal.

      - Bonsoir.

      Je ne peux m'empêcher de sursauter dans ma bulle de quiétude à l'entente de cette voix. Immédiatement, je me façonne un regard vide et baisse la tête. Qui me parle ? Et surtout, pourquoi me parle-t-on ? Je n'ai rien à dire, moi ! Je veux quand même voir qui m'adresse la parole à une heure si tardive, et je lève légèrement les yeux. Je manque de m'exclamer, mais tente de paraître la plus impassible possible. Un jeune homme se ballade à moitié nu dans les couloirs des dortoirs, avec une simple serviette autour de sa taille. Je sens le rouge me monter aux joues et me retins de me lancer moi-même une gifle. Je n'ai pas à réagir comme ça. Je fronce les sourcils et rejette toute trace de gêne féminine. Il n'a pas...froid ? J'avance de quelques pas tout en restant le plus loin possible de lui, presque collée au mur.

      - Tu ferais mieux de t'habiller, il...Il fait vraiment froid.

      Osamu, sérieusement, c'est quoi ce conseil puéril ? Évidemment qu'il en est conscient, nous sommes en hiver ! Je m'en veux sur le champ d'avoir prêté une once d'attention à cet énergumène. La douleur continue de me lancer dans le mollet droit, et je ne peux me retenir de boiter. Je détourne le regard du lycéen qui ne bronche pas sous le froid mordant. Je n'ai pas envie d'entendre ce qu'il va répondre. Je n'en ai juste rien à faire.
Revenir en haut Aller en bas
Yumi Takashi




Yumi Takashi
Membre


Messages : 1148
Date d'inscription : 03/03/2011
Age : 25

Localisation : Euh... ben... ici ?

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeDim 25 Déc - 21:47

Le blouson noir restât silencieux. N'avait il pas rêver, son interlocuteur avait il bien rougi ? Un homme pouvait il être pudique au point d'être gêné de voir un autre homme dénudé ? Le grand brun observait avec attention le spectacle de ce frêle garçon qui boitait devant son regard.
Ces traits étaient si fins, si délicats qu'ils auraient pus appartenir à une jeune fille particulièrement douce. Quant à ces yeux... Le jeune homme les contemplât avec un intérêt particulier. Un voile gris des plus tristes venait ternir ce magnifique regard vert. Il était dur de lui donner un âge exacte, son corps était si fin et menu... Et pourtant il n'avait pas vraiment l'air d'un gamin.
Oui, l'adolescent prêtait attention à chaque détail de chaque chose. C'est une des facettes qui avait fait de lui un bagarreur tenace dans sa cité, mais aussi la même facette qui l'avait rendu plus doux et tendre.
Le jeune garçon devant lui semblait rencontrer de grandes difficultés à marcher, le problème sembles provenir de sa jambe droite.
Cameron s’avançât de quelques pas, conscient qu'il devait avoir l'air étrange avec sa peau blanche et ces yeux transparents scintillants.

-Je peux t'aider ? Tu es dans quel chambre ?
Revenir en haut Aller en bas
Osamu Ishii




Osamu Ishii



Messages : 35
Date d'inscription : 11/12/2011
Age : 28

Localisation : Dans un carton, place de la République. ♥

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeLun 26 Déc - 9:54

Osamu




      Le jeune homme se contente vraisemblablement de ne pas prêter attention à mes propres mots, ce qui n'a de cesse de me rendre encore plus ridicule que je ne le suis déjà. Son regard passe furtivement sur ma jambe endolorie, et je vois immédiatement que mes difficultés à marcher ne passent pas inaperçues, non, pas le moins du monde. Par ailleurs, ce regard...Je ne peux m'empêcher de le fixer durant quelques éternelles secondes. Ses yeux sont magnifiques ! Si beaux, qu'il me prend soudainement l'envie d'avoir les mêmes. Ses iris sont gris, mais très clairs, une luminescence presque opaline, exactement comme la sombre clarté de la Lune. Il y a une plénitude assurée dans son regard, difficile à percer certes, mais vif et doux dans les failles les plus profondes. Le reste m'est inconnu, j'ai du mal à trouver les sentiments de mon entourage, leurs ressentis sur chaque situation. Je dois dire que si on ne se trouve pas soi-même, percer les autres est encore plus dur. Et justement, je me suis perdue depuis un long moment. Le jeune homme torse nu s'approche de quelques pas, je veux reculer, mais je sais qu'il y a le mur près de moi, alors je n'essaie pas et tente de paraître la plus naturelle possible. Sauf qu'il me perturbe. Je profite de sa proximité pour le détailler un peu plus. Observer en silence, puisque j'ai si bien l'habitude de le faire. Sa peau est très blanche, si pâle qu'on devrait y percevoir de nombreuses imperfections, et pourtant, elle est parfaite partout, elle lui façonne presque un visage de porcelaine. Immédiatement, je fais la comparaison avec la mienne que je pensais claire, mais face à la sienne, elle n'est plus aussi blanche qu'une feuille de papier. Et surtout, ma peau, elle, est saturée de bleus sur les membres. Je ne sais pas pourquoi il me prend l'envie d'être belle tout à coup. Je n'ai pas à avoir ce genre de pensées, je dois rester concentrée sur ce qui fait de moi un garçon aux yeux de mon entourage, et ces idées féminines n'ont aucune place dans ce corps qui est le mien. Je continue ma progression sur la face de cet individu, je me force à vouloir y trouver des imperfections, mais curieusement, ses lèvres, son nez, ses sourcils, tout semble m'en dire l'exact contraire. Qui plus est, son front est écrasé sous une masse de cheveux noirs en bataille à l'apparence soyeuse, je suppose alors que ce n'est pas que l'apparence qui les rend soyeux, mais le toucher également, puisque j'ai envie d'y porter la main pour le justifier moi-même. D'ailleurs, eux aussi sont plus noirs que les miens ! Un noir d'encre, des ténèbres douces. Ses iris brillent d'un éclat ivoirin. Le contraste est frappant.

      - Je peux t'aider ? Tu es dans quelle chambre ?

      M'aider ? Vraiment ? J'ai déjà dit que je n'avais pas envie d'entendre ce qu'il avait à me dire, mais en plus, c'est une proposition d'aide. Je me sens tout de suite déstabilisée, je ne sais pas quoi répondre, je suis jalouse de son calme et du sang-froid qu'il conserve. Il ne tremble pas même légèrement à cause du froid ! Alors que moi...Je vacille sans cesse. C'est comme si j'étais faible. Il a vu que je boitais, quel ennui ! Je ne veux pas qu'on me pose ces questions, et sans penser à la douleur, j'appuie sur ma jambe endolorie. Elle me lance, mais je fais comme si elle n'avait eu aucune blessure. Quitte à avoir mal, je ne veux pas qu'il m'aide. Là, c'est comme si j'étais forte.

      - Non, c'est bon.

      Il n'y a aucun ton dans ma voix, aucune émotion. Je n'ai répondu qu'à sa première question, parce que je n'ai pas l'habitude de beaucoup parler, et surtout parce que la deuxième ne le regarde pas. Les murs du dortoir se balancent faiblement à gauche, un peu à droite, puis reprennent leur place initiale. J'ai quelques vertiges, je crois que c'est à cause du coup que j'ai reçu à la tête...J'ai peut être un peu trop encaissé aujourd'hui, mais ils étaient vraiment nombreux ! Ah, et puis, ça n'a rien à voir, c'est ce pourquoi je suis nourri et logé. Même si parfois j'ai envie de vivre comme tout le monde et d'être aussi belle que toutes les autres filles, j'enterre toujours rapidement ces idées impossibles, ce ne sont que de passagères sautes d'humeur. Je me demande comment il s'appelle. C'est la première fois que quelqu'un me propose son aide, ça me touche et me rend chétive en même temps. Les autres fois appartenaient à mademoiselle Ruka, celle-ci est différente, car la personne qui me le propose est une personne que je ne connais pas. Je ne l'ai jamais vu, et quelque chose me dit qu'il est de ceux que l'on n'oublie pas si facilement. Ma respiration se fait plus difficile, mon mal de crâne s'accentue. Aller, je n'ai plus que quelques mètres à faire ! Pourtant, dans cette mer de fatigue, ils me paraissent kilomètres. Je m'esquive, fais quelques pas, appuie un peu trop sur ma jambe droite qui flanche sur-le-champ. Mes genoux heurtent lourdement le sol, je serre les dents et les poings pour ne pas émettre de plainte. Ça fait mal, j'ai honte, j'ai envie de disparaître ! Et moi qui vient de dire "c'est bon", voilà que je m'écroule en plein milieu du couloir. Devant quelqu'un qui plus est. J'aurais voulu me relever et m'enfuir en courant. Si j'en avais la capacité. Vraiment. Je prie pour qu'il fasse demi-tour et ne s'occupe pas de moi. Je crois bien que c'est la première fois que je veux que mon entourage se montre égoïste.




Revenir en haut Aller en bas
Yumi Takashi




Yumi Takashi
Membre


Messages : 1148
Date d'inscription : 03/03/2011
Age : 25

Localisation : Euh... ben... ici ?

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeMar 27 Déc - 15:10

La voix du garçon était neutre, bien trop neutre...
Cela ébranlât légèrement le blouson noir. Car normalement, la voix n'est pas sensée être neutre, en effet elle doit vibrer de toutes les émotions que le cœur ne sais pas toujours exprimer. Une voix sans timbre, sans émotion, c'est comme une personne qui aurait perdu ces sentiments...
L'adolescent fronçât les sourcils avec incompréhension, mais son sourire de gentleman ne tardât pas à refaire surface. En cette soirée, il était particulièrement calme et doux; dur de penser que la cité d'à côté est un peu son foyer...

- Alors salut.

A peine le garçon se détournait il pour rejoindre son dortoir que la voix grave du pion se fit entendre non loin des deux jeunes. Si le surveillant les trouvaient là à cet heure, ils étaient tous les deux bons pour un rapport et une bonne semaine de colle... "Dans un internat aussi prestigieux, ça ne rigole pas" avait un jour fanfaronner le principal.
L'adolescent voulut s'enfuir vers les escaliers, mais un autre pion s'y aventurait.
Bientôt, ils seraient cernés...

-Fait ch*er...

L'adolescent ouvrit la fenêtre sans un bruit et invitât d'un geste de la main son interlocuteur à le suivre. Puis, il refermât habilement la fenêtre de manière que celle ci reste légèrement ouverte. Il escaladât avec prudence la fragile gouttière pour atteindre les tuiles délavés et rassurantes.
Revenir en haut Aller en bas
Osamu Ishii




Osamu Ishii



Messages : 35
Date d'inscription : 11/12/2011
Age : 28

Localisation : Dans un carton, place de la République. ♥

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitimeMer 28 Déc - 8:35

[J'ai l'impression que tu as omis quelques détails de mon RP, comme par exemple que je viens de m'écrouler au milieu du couloir...x) Enfin c'est pas grave, ça colle aussi. =P]

Osamu




      - Alors salut.

      Il fait demi-tour comme je voulais qu'il le fasse, je ne sais pas quoi ressentir, cette antipathie, je l'ai recherchée. Mais curieusement, elle me fait aussi mal que toutes les autres fois. Et peut être un peu plus maintenant. Je m'apprête à me relever patiemment lorsque la voix sourde d'un pion résonne dans le couloir, pas très loin de nous. Je sursaute légèrement, et sous l'anxiété peu commune qui m'envahit, je me retrouve bien campé sur mes deux jambes en un rien de temps. Je sais que si je me attraper, l'ennuyeuse semaine de colle m'attendait. Mais les coups du secrétaire eux aussi. Le jeune homme est plus rapide que moi qui reste plantée comme un piquet, et il détale vers les escaliers. Sans d'abord savoir pourquoi, il se détourne aussi vite, je suppose alors que ce passage non plus n'est pas aussi vide et rassurant qu'il n'y paraît. J'observe la scène en silence, mon attention rivée sur une fenêtre mal fermée, la seule issue de secours disponible dans cette situation. Le lycéen peste contre les deux surveillants qui traînent au mauvais moment.

      - Fait ch*er...

      Sans attendre une seconde de plus, il ouvre habilement la fenêtre qui n'émet aucun grincement, tourne légèrement son buste vers moi en m'invitant d'un petit geste de main à le suivre. Il compte réellement sortir dehors par ce froid, en simple serviette ? Là, je dois avouer qu'il m'étonne. Qu'il me surprend un peu trop, même. S'il ne se met pas à trembler dans les minutes qui suivent, il aura mon respect et un corps en acier sans doute. L'espace d'un instant, j'ai envie d'attraper la main qui m'a incité à le rejoindre. Je ne prête pas attention à mes blessures et atteint la fenêtre en deux enjambées. Je sors tout comme l'a fait l'autre adolescent avant moi, mais quand j'aperçois la fine gouttière chancelante qui s'offre à moi, je ne peux m'empêcher d'appréhender ma descente, tandis que lui est déjà sur les tuiles. J'ai beau savoir me battre, je ne sais pas escalader comme un chat, moi, à la différence de lui de toute évidence. J'ai rapidement refermé la fenêtre après mon passage, mais elle reste faiblement entrebâillée. Ces fichus types de fenêtres qui ne s'ouvrent que de l'intérieur...Enfin, ce n'est pas si dérangeant, une fois que les pions seront passés, je pourrais enfin aller me reposer et quitter la compagnie de ce lycéen pour le moins...spécial. Je descend la gouttière sans retenir mes membres de trembler, mais au dernière mètre, je décide de sauter. J'en ai assez d'espérer que ce morceau de ferraille ne cède pas sous mon poids. Le toit dur frappe la plante de mes pieds, ma jambe droite se plie à nouveau sous le choc. Cette fois, je ne peux retenir la plainte grave qui m'échappe alors que je tente de faire quelques pas incertains sur les tuiles qui suintent leur fraîcheur. J'ai atrocement froid, je gèle sur place, cette sensation est insupportable. Il n'y a pas de grand vent, simplement une petite bise, mais l'air glacé qu'elle laisse courir dans mes cheveux bruns foncés suffit à faire frissonner chaque parcelle de ma peau. Mes vêtements sont immédiatement imbibés par l'insupportable humidité de l'hiver. Ils viennent appliquer un baume de givre sur mes jambes, mes bras, mon buste à chaque mouvement que je fais. Les vertiges me reprennent, je vois noir dans cette nuit qui l'est déjà, et je décide de m’asseoir sur les tuiles rougeâtres qui paraissent brunes mêlées au rouge lit-de-vin dans cette pénombre grandissante. Je tiens ma tête entre mes mains qui me donnent délicatement l'impression d'être un étau de fer qui se resserre. Je n'en peux plus. Si seulement j'en avais l'envie, je pourrais presque dormir là. Je meurs de froid, mais mon front est aussi bouillonnant qu'une fournaise. Je me calme. Du moins, j'essaie. Parce que si je ne le fais pas, je vais tomber dans les pommes - ou plutôt devrais-je dire dans les tuiles. Je hais cette sensation de malaise plus que toute autre, elle me fait me sentir faible. Juste en cet instant, le jeune homme qui se tenait face à moi semble avoir disparu de mon environnement. J'ai presque oublié qu'il était là. Je m'adresse à lui avec autant de nonchalance que je l'ai fait quelques minutes plus tôt.

      - Ils sont partis, je m'en vais.

      C'est juste un prétexte pour ne pas qu'on me voit dans cet état. Je me relève, vacille à nouveau, je vois le toit se tordre et se retordre dans tous les sens, cette fois, il ne revient pas immédiatement à sa place. Je saute littéralement sur le mur prêt de la gouttière, et m'y agrippe comme s'il était une bouée de sauvetage. Si j'en avais eu la force, j'aurais décoché un grand coup de poing dans la figure de cet individu. S'il n'avait pas été là, je serais sans doute déjà en train de dormir ! Je m'immobilise contre la paroi rugueuse, une main hésitante sur la gouttière rapiécée. Non. Je ne peux pas grimper, pas dans cet état. Je n'en ai pas la force. Je ne sais absolument pas quoi faire. Je ne suis jamais monté sur les toits de cet internat ! Où est la sortie, précisément ? Comment suis-je sensé descendre de cet endroit ? Je déteste les hauteurs ! Et je n'ai pas envie de savoir ce qu'il va encore répondre. Je vois venir ses yeux perçants sur la poupée de chiffon qui me qualifie en ce moment.


Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé




Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) Empty
MessageSujet: Re: Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)   Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Douce nuit, révèle moi qui je suis... (PV Osamu)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Une ombre dans la nuit (PV... vous saurez pas !)
» ...et je suis sensé foutre quoi ? [libre]
» Je crois que je me suis paumé. (Libre (sauf Kiwii,lol) )

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Internat Online :: RPs intérieur :: Dortoirs :: Dortoirs des Garçons-