Une ombre dans la nuit (PV... vous saurez pas !)

" Je meurs chaque nuit pour ressusciter chaque matin. "
Georges Bernanos

Il fait sombre dans le vaste gymnase. La lumière de la lune blapharde et des lampadaires guère plus colorés filtrent peu à travers les hautes fenêtres de plastique. La salle est empreinte à une ambiance pesante; la même qui règne dans les films d'horreur à bas budget avant que le héros se fasse rattraper par un zombie amateur de chair humaine, moelleuse et délicate. Il fait étonnamment froid, aussi. La climatisation n'est pas enclenchée en pleine nuit.
Yumi se pelotonne dans sa veste bleue, authentique produit dérivé des jeux olympiques de Londres. En témoignent les cinq anneaux entrelacés sur le côté droit. Elle remonte un peu la fermeture éclair et descend quatre à quatre les sièges des gradins.
Normalement à cette heure, elle devrait dormir paisiblement, enroulée dans ses couvertures. Mais elle n'a pas réussie à trouver le sommeil. Ses insomnies sont de plus en plus fréquentes. Ou alors quand elle trouve enfin le sommeil, elle cauchemarde toute la nuit et se réveille en transe, sans se rappeler quoi que se soit de ses rêves agités. Et ses colocataires commencent à se plaindre de tout ça. C'est simple, quand elle n'arrive pas à dormir et fait les quatre cent pas comme un lion en cage on lui reproche de les empêcher de dormir, et quand elle marmonne et bouge sous ses draps lors d'un cauchemar on lui reproche de les réveiller. Alors le soir elle sort, prend l'air un peu partout dans l'internat, croisant parfois quelques rebelles du sommeil. Elle ne craint pas les pions, depuis le temps qu'elle est là elle connait leurs rondes par cœur, sait par où il passe. Elle ne se fait jamais prendre.
La brune fît quelques pas sur le terrain qui résonnèrent en écho dans tout l'espace clos. Elle se frottât durement les yeux. A force de mal dormir ou très peu, elle finit par fatiguer, elle le sent bien. Alors des fois elle tente des siestes pendant la journée. On sait jamais, Sur un malentendu ça peut marcher... Elle s'approche du panier de basket, saute et s'y balance d'avant en arrière. La panier et bien maintenu et elle sait que ce n'est pas son poids insignifiant qui le fera faiblir. Quoique, ses temps-ci sa masse musculaire a doublé de volume. Ses bras sont plus durs au touché, ses épaules ont pris de l'ampleur. Elles sont imposantes. Ses abdominaux ont aussi pris du grade. Ils se dessinent imperceptiblement sur son ventre d'acier.
Ses yeux gris clairs scrutent l'obscurité quelques secondes. Elle a l'impression d'avoir entendu un bruit. Elle s'est arrêté, en milieu de piste, tous ses sens en alerte. Mais il n'y a plus rien. Et puis c'est ridicule, l'internat est trop bien protégé pour que quelqu'un s'y introduise. Ça ne peut être qu'un pion ou un élève. Non, pas un pion, ils ne viennent jamais faire leurs rondes ici. S'il y a quelqu'un c'est un élève. De toute manière la sportive ne percevait plus rien. Elle a dû se tromper. Soudain elle sent quelque chose dans son dos. C'est froid, bossu, et ça se termine par cinq doigts. Yumi sentit un souffle rauque derrière elle.
Elle s'éloignât, se retournât pour contempler le visage de l'autre. Mais elle ne distingue qu'une vague silhouette. Homme ou femme ? Elle ne put même pas le dire.
Elle reculât encore de quelques pas et s'immobilisât.
Elle ne dit rien, elle ne fait rien, elle attend.

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La lumière froide des lumières du vestiaire se reflétait sur sa peau mate malgré l'absence de soleil dans sa très chère ville natale ou les gratte-ciels cachaient désormais la lumière du jour.Il ébouriffa ses cheveux châtains en souriant.Ses vestiaires lui avaient manqués. il se souvint d'une bataille de mousse a raser ou ils avaient finis en sous-vêtements sur le terrain de gym sous les regards choqués des sixièmes.Tant de souvenir qu'il avait pu oublier si facilement.Au moment ou il franchit la porte du vestiaire,un visage lui revint en mémoire.Si douloureusement.Il s'en voulait de ne pas avoir réussit a lui dire un au revoir,trop peur d'oublier ça aussi, et de revenir sans même lui dire.Il s'arrêta devant les lavabos et observa ses yeux.Rouges sang.Sa couleur,sa marque.Et d'autre souvenirs.Mais il vit aussi dans son reflet une nouvelle marque.Une longue balafre dans son cou.Doucement,il fit glisser ses doigts sur la marque ,se remémorant le bandage qu'il avait gardé des mois entiers.Et brusquement il s'agrippa la peau.Quel façon stupide de manquer de mourir.Tout aussi brusquement,il se détourna et partit vers le gymnase en saisissant un ballon.Une silhouette se détachait sous le claire de lune.C'était elle.Sa princesse.Elle s'accrocha au panier puis se laissa tomber.Pris d'une peur étrange,il courut silencieusement vers elle,voulant la rattraper si elle tombait.Mais elle ne tomba pas et elle l'entendit.Le souffle du jeune homme s'accéléra.Elle avait plus de muscle,les épaules plus carrés mais elle était toujours aussi...aussi belle,aussi elle même.Rapidement,Yumi s'éloigna de lui.Et il ne sut que dire avant de s'avancer dans la lumière,dévoilant son teint mate,ses cheveux châtains,ses tatouages,ses yeux écarquillés,ses muscles le tout dans un tintements de piercings.
Shindara Fujimi était de retour...Se souvenant de tout et du pire : lui-même.

La jeune fille fût électrisée. Sa respiration se fît plus difficile, bruyante, comme si un poids invisible venait écraser sa cage thoracique. Elle reculât instinctivement de quelques pas, se retrouvant ainsi exposée dans la zone la plus éclairée par le pâle clair de lune. Et sous cette lumière d'une blancheur absolue, chaque détail de son être était plus visible, exposé sous un immense projecteur. Des paquets de mèches noires et soyeuses lui tombaient devant les yeux, protection illusoire de ce qu'elle voyait, là, devant elle.
Là, devant elle, se tenait Shindara Fujimi, la dévorant de ses yeux rouges sang.
Mais ce ne pouvait être qu'un rêve. Ou un cauchemar, même. En tous cas ce n'était pas la réalité. La dernière fois qu'elle avait vu le brun au regard rougeoyant, il ne se souvenait plus de rien, et été sur le point de repartir dans son pays natal, le Japon. Oui c'est ça, c'était encore un cauchemar. Juste un effroyable cauchemar. Elle allait se réveiller d'une minute à l'autre. Cette vision allait partir en fumée. Et elle allait se réveiller dans son lit, seule.
Pourtant tout cela avait l'air si réel... Cela ne ressemblait en rien à ce qu'elle connaissait des rêves, tous complexes et embrouillés. Là tout était net, stable, calme.
Une goutte de sueur roulât sur sa joue. Elle ne se réveillait pas, et la sensation de froid avait laissé place à une chaleur étouffante. Sans doute une manifestation de sa fièvre, sous ses draps, dans la réalité.
Mais le cauchemar s'éternisât. Shindara était toujours bien là, silencieux et droit. La brune dévisageât son visage : ses lèvres fines, son nez aquilin, son teint mate, ses yeux... elle en revenait toujours à ses yeux... Elle lui avait toujours demander d'enlever ses lentilles, et de révéler ses yeux bleus. Il n'avait accepté de le faire qu'en sa présence. Le reste du temps il les gardait. Shindara...
La sportive commençait à se poser des questions, ce rêve n'en finissait pas. Son esprit prenait il donc un malin plaisir à la torturer, ou bien étais-ce...

- Tu es vraiment là ?

demandât elle dans un souffle

Sous le choc, elle relevât nerveusement ses mèches brunes de son visage, révélant ses yeux gris comme la brume.

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Elle semblait dans un rêve ...ou plus dans un cauchemar.Visiblement elle cherchait si il était bien là,devant elle,vivant. Shindara se ressaisit et se tourna brusquement,cherchant désespérément sa boite d'optique.Il la trouva et enleva ses lentilles.Parce qu'il avait fait une promesse.Parce que cette promesse était la première chose qui les avaient lié...Et qu'il voulait toujours lui être lié.Il se retourna,elle n'avait pas bougé et observait ses yeux,les voyant sûrement encore rouges,ne réalisant peut-être pas le changement.

- Tu es vraiment là ? demandât elle dans un souffle

Il aquiesça doucement et s'approcha d'elle.Que pouvait-il lui dire?Que pouvait-il faire?Il n'avait qu'une envie: la prendre dans ses bras et l'embrasser.Mais comment réagirait-elle?Sûrement mal.Mais l'absence de la brune l'avait fait souffrir et le brun avait besoin de sentir son odeur,de toucher sa peau,de l'embrasser.Une partie de lui lui avait été arraché quand il s'était rendu compte qu'elle ne serait pas là.Il prit sa décision,le sportif attrapa Yumi et la tira contre son torse,la serrant contre lui comme si elle n'était qu'un mirage.Shindara s'en foutait maintenant,si elle le rejetait,le baffait. Parce qu'il avait pu la prendre dans ses bras et sentir sa chaleur contre lui.Le japonais reprit son courage a deux mains et se repencha vers Yumi et l'embrassa.Six mois qu'il ne l'avait pas fait.

Cette fois elle n'avait plus froid. Plus du tout. Sentir le contact voluptueux de ses lèvres contre les siennes, son souffle tiède contre sa peau, leurs corps enlacés c'était un tel... supplice ! Le plus doux et meurtrier des supplices. Et elle n'arrivait pas à réagir. Son cœur lui murmurait que c'est si d'avoir mal, tandis que son cerveau lui hurlait de tout arrêter ! Qui écouter ? Tout cela dépassait son entendement, cette situation lui échappait totalement...
Non, j'ai déjà eue assez mal à cause de toi. Je sais que tu ne l'as pas fait exprès, mais tu m'as trop fait souffrir...
La brune détourne la tête.

- Stop !

Elle se dégageât durement de l'étreinte du garçon et s'éloignât de celui-ci. Elle le remarque à présent, il a enlevé ses lentilles. Cela lui fait un pincement au cœur. Il continue de tenir sa promesse malgré les étranges circonstances de leurs retrouvailles.
Pourtant les yeux de Yumi se font rayons lames chauffées à blanc, transperçant tout sur leur passage. Et même au fond de ses iris gris si particuliers quelque chose semble avoir changé. Il y a comme une lueur dure, qui exprime son rejet total de la société. Elle ne veut plus suivre les règles du jeu, elle ne veut même plus jouer. Elle est lassé d'être un pantin désarticulé, lassé d'être une citoyenne de base, bonne qu'à consommer. Elle a un sentiment de rébellion, d'anticonformisme' qu'elle n'arrive à exprimer que par la dureté et la violence.
La jeune fille le sait bien, c'est Shindara qui a déclenché cette tempête en elle, sans même le savoir. Mais elle sait aussi qu'avec où sans lui, elle se serai déclenchée de toute façon. Mais plus tard, peut être quand elle serai devenue mère au foyer, élevant deux enfants ingrats et indisciplinés et épouse d'un pauvre rêveur inconditionnel bon à rien.
Et elle aurait tout foutue en l'air, se serai barrée loin, très loin. Ayant déjà perdue une trop grande partie de sa vie...
Pour ça elle pourrait dire merci au grand brun, de lui avoir éviter d'avoir à ouvrir lentement les yeux sur cette douloureuse vérité : la vie n'est qu'une suite de déceptions. Et celui qui a doter l'espèce humaine de l'espoir est le pire des salauds.
Quand elle pense qu'au début tout était si beau, si pur entre elle et Shindara, elle a toujours du mal à digérer la suite de l'histoire. Elle a été naïve, vraiment; de croire que la vie l'avenir lui souriait pour de bon. Elle aurait pu s'en douter, pourtant, de ce qui allait arriver...
Les mots lui brûlaient les lèvres, elle ne put pas les retenir plus longtemps.

- Pourquoi tu es revenu ? Tu fais comme ci de rien était, mais tu ne crois pas que tu me dois des explications ?

La sécheresse dans sa voix est bien audible, et la brune sait que Shindara l'a perçue.

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- Stop !

La jeune fille s'échappa de ses bras.Mais il se rendit compte que ce n'était que parce qu'il l'avait laissé faire. Shindara était toujours plus fort qu'elle malgré les changement de la jolie brune.Elle avait changé,c'était sûr.Grâce à lui au à cause de lui? Il ne lui restait plus qu'à le découvrir,se dit-il.Une bonne rébellion faisait du bien a tout le monde.Lui même avait changé : il était plus calme et plus sérieux qu'avant même si l'insouciance et le rire lui revenait maintenant.Le deuil de sa mère lui était difficile et il avait peur de devoir en faire deux .Devoir abandonné la fille,plus la femme maintenant d'ailleurs, qu'il aimait le détruirait une seconde fois.

- Pourquoi tu es revenu ? Tu fais comme ci de rien était, mais tu ne crois pas que tu me dois des explications ?

Il la regarda.Un sourire ironique naquit sur son visage quelques secondes puis il redevint le sourire en coin un peu penaud de petit garçon qu'il montrait souvent pour faire craquer la jeune fille. Inconsciemment,il su que ça la mettrait sûrement en colère.Il commençait a avoir peur : Etait-ce toujours la fille dont il avait besoin pour vivre?Oui.Mais l'aimait-elle toujours?Rien n'était moins sûr.

-Officiellement,Je suis revenu pour une compétition de basket.Officieusement,pour toi mais je pense que tu t'en fiche. Sourit-il en secouant légèrement la tête.
Je ne fais pas comme-ci de rien n'était,je retrouve juste la personne que j'aime.Et les explications,tu les as déjà.Je ne me souvenais plus de rien a part ton prénom,je ne savais même plus qui j'étais et j'étais loin de ma famille!Je ne pouvais que partir et j'avais peur de toi!Tu était ma petite-amie et je ne savais plus comment t'aimer!

La jeune fille écoute, sur sa défensive. La réponse du garçon ne la satisfait qu'à moitié. Voir pas du tout... A part sa compétition de basket qui n'a aucune importance dans leur discussion, tout le reste elle le sait déjà. Bien sûr qu'il l'aimait, ça elle était au courant ! Pourquoi l'aurait il étreint, et embrassé si ça n'avait pas été le cas ? Tout cela ressemblait fort à un discours de sourds. Aucun des deux n'arrivait réellement à comprendre ni à entendre l'autre. Et si leur symbiose d’en temps était partie en fumée au même moment que les souvenirs de Shindara ?
Étaient ils toujours complémentaires ? Elle n'en savait rien. Elle savait juste que le grand brun n'avait pas l'air de comprendre ses difficultés à le retrouver. La brune l'avait longtemps cru heureux, quelque part au Japon, n'ayant plus d'autre souvenir d'elle que son nom. Yumi.
Sa mère lui avait toujours expliqué que ce prénom ne venait pas du japonnais comme on aurait pu le penser à première vue. Mais d'un dialecte ancien, gargon d'une toute petite population oubliée. Des hommes et des femmes du désert. C'était une des ses langues dont on gade peu de trace à long terme et qui se rapproche plus de l'européen. Yumi signifiait là bas lumière. Sa mère était un peu fantasque. Elle lui disait que sa famille était des descendants très très lointains de ce peuple et qu'elle avait du se décarcasser pour retrouver ce mot qui lui tenait à cœur. Yumi.
La fille avait toujours émie des doutes sur la version peu probable de sa maternelle selon ses recherches personnels. Mais soucieuse de ne pas briser sa bulle, elle avait toujours fait semblant. C'est avec des petits mensonges que l'on consolide les liens. Dire la vérité les détruit à cou sûr.
Lumière... Elle n'avait pourtant rien de lumineux.
La jeune fille s'assit sur un siège en plastique rouge de la première rangée de gradins. Elle enlevât sa veste, révélant son débardeur noir avec en grosses lettres blanches prises en sandwichs entre deux barres de la même couleur écrit "MUSE", le fameux groupe anglais.

- Ne dis pas que je m'en fiche, c'est faux. Seulement tu devrais savoir que la situation est plus dure pour moi que pour toi. On ne peut pas dire que je m'attendais à te revoir, vraiment pas... Je ne sais pas si tu seras déçu, il y a un risque.

La brune remît une mèche en place derrière son oreille.

Et puis quand je te demandais des explications, ce que je voulais savoir c'est comment tu es sorti de ton amnésie.

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- Ne dis pas que je m'en fiche, c'est faux. Seulement tu devrais savoir que la situation est plus dure pour moi que pour toi. On ne peut pas dire que je m'attendais à te revoir, vraiment pas... Je ne sais pas si tu seras déçu, il y a un risque

Shindara la regarda et sourit doucement,comme désabusé.Plus dure pour elle que pour lui?Il avait oublié jusqu'à la mort de sa mère ,avait du réapprendre a la supporté,supporter les regards déçu de milliers de personnes et apprendre a savoir qui il était...Il ne se connaissait même plus avant de se souvenir de tout...Et ce jour ou tout lui était revenu ,il avait bien cru que sa tête allait explosé sous toutes ses images qui lui apparaissaient .Pendant bien deux semaines il n'avait pu réussir a dormir plus d'une heure tant ses souvenirs le hantaient.Il en était arrivé a préféré quand il ne se souvenait de rien.

- Et puis quand je te demandais des explications, ce que je voulais savoir c'est comment tu es sorti de ton amnésie.

Il soupira.Ce n'était pas un bon moment.

-Choc traumatique quand j'ai vu le prénom de ma mère écrit sur une tombe.

Le brun se souvenait de l'explosion de sentiments d'un coup.Les larmes qui avaient coulées brusquement.Toutes ses voix qui lui revenaient,ses visages auxquelles des prénoms s'accouplaient .Ceux rapportant a Yumi avaient sûrement été des plus douloureux.Parce que ses sentiments lui donnait envie de l'appeler et de s'excuser de ne plus avoir su qui elle était.Ce qu'elle était.Parce que pour le moment ,Yumi,s'était son souffle de vie.

La jeune fille commença distraitement à se ronger un ongle. Se ronger les ongles, c'était sa marque de fabrique. Un moyen de jauger son humeur et pour elle, un calmant efficace. Sa jambe tressautait, également. Un tic nerveux tous ce qu'il y a de plus banal. Mais étrangement les gens font souvent le rapprochement avec des syndromes tel que l'hyperactivité. Ce qui n'est bien souvent absolument pas le cas. Pourtant à cause de ce tic tout le lycée avait cru dur comme fer pendant près d'un an que la sportive était atteinte de ce trouble. A tel point que le médecin scolaire, ayant eu vent de cette rumeur, avait insisté pendant des lustres auprès de l'adolescente pour lui faire passer des tests qui c'était révélés négatifs à la surprise de tous, sauf de la sportive. Elle n'était pas hyperactive, seulement stressée de nature.
La brune prit une grande inspiration et laissât à contrecœur sa main retomber sur son genou.
Elle plongea son regard au fond, tout au fond des iris bleus de son partenaire. Si seulement elle pouvait le reconnaitre, le comprendre à nouveau. Si seulement...
Elle baissa la tête. Jamais elle n'avait pleurer devant lui, jamais. Si ce n'est... une fois, une seule fois. C'était le jour où elle était entrée dans sa chambre d'hôpital, le jour où elle avait cru avoir perdu Shindara. Définitivement. Elle se rappelait de chaque mot, chaque syllabe prononcé après ça : "T'as pas le droit de me laisser tu m'entends ! T'AS PAS L'DROIT !".
C'est ça, exactement ça qu'elle avait dit avant de se laisser sombrer.

- Nan, je peux pas...

La sportive sautât subitement de son siège et partit en courant vers les vestiaires.
Elle ne savait pas si Shindara la suivrait, elle ne savait plus rien...
Elle avait pleurer une seule fois devant lui, une seule fois c'est beaucoup trop...

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Elle partit.Elle s'enfuyait.Ce n'était plus la Yumi qu'il connaissait,il le savait avant même de venir.Mais le fait qu'elle fuit l'étonnait quand même.Parce qu'auparavant jamais la sportive n'aurait fuit,même devant lui.Enfin surtout devant lui.Et Shindara fit lui-même une chose qu'il n'aurait jamais fait avant :il ne bougea pas.C'est au claquement de la porte qu'il su qu'elle s'était réfugié dans les vestiaires.Le brun secoua la tête.Elle ne pouvait pas.Pas quoi?Elle ne pouvait pas le supporter?L'aimer?Le tatoué souffrait mais ne montrait rien.Parce qu'il avait vu les larmes dans les yeux de la Brune et que sa seule envie était de courir la prendre dans ses bras.Mais le sportif ne le ferait pas,il le savait.Il en avait marre d'échoué partout,marre de devoir tout rattrapé.Il soupira et un légère larme coula de ses yeux.
Il reprit son ballon et tira.Le panier a trois point qu'il mit ne lui accorda aucune satisfaction.Il s'approcha de son sac,sortit des vestiaires, en sortit un papier et écrit d'une manière brouillonne ce qu'il lui restait a dire a la brune. Le japonais s'approcha de la porte et glissa doucement le mot avant de sortir tranquillement du gymnase.Avant de fermer la porte,un murmure s'échappa de ses lèvres jusque là hermétique .

-Alors,tant pis.

Le vent claqua la porte et le jeune homme sortit dans la nuit fraiche.Son entrainement tombé a l'eau.Un bout de papier glissé sous une porte.Un coeur déchiré.Des souvenirs qu'il voulait déjà oublié.

'Si tu ne peux pas,donnes-toi les moyens de pouvoir.
Je t'aime,
Shin' F.'

[On en reste là ? Pour ce RP en tous cas...]

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[HRP:Oki,doki]

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